Une rétrospective Boris Barnet
Du 16 au 20 mars, la rétrospective Boris Barnet au Reflet Médicis (9 films dont 2 muets en ciné-concerts) permettra de vérifier que Godard, Tarkovski, Iosseliani, Bertolucci, Rivette et tutti quanti ne peuvent tous se tromper en proclamant haut et fort leur admiration à ce cinéaste russe si follement original. Tous lui rendent hommage par des citations (Ah le ravissant plan de la jeune fille perdant ses perles dans Allemagne – année zéro de Godard) ou de discrets renvois. Il est temps de voir et revoir les œuvres originales. Passant avec élégance d’un genre à un autre, alternant gravité légère et sérieux allègre, Boris Barnet virevolte et enchante. Loin de toute théorie pesante et démonstrative (ce bagage qui parfois alourdit Eisenstein et compagnie), il tourne comme il respire pour notre plus grande joie.
De lui Godard a dit : « Il est là, avec son génie de la narration qui fait de ceux qui l’emploient des conteurs nés. Il est là, ce style inimitable qui ne mourra qu’avec le cinéma. »
Françoise Navailh
Mercredi 16 mars
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Jeudi 17 mars |
Vendredi 18 mars
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Samedi 19 mars |
Dimanche 20 mars |
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Le Reflet Médicis |
Le Reflet Médicis |
Le Reflet Médicis |
Le Reflet Médicis |
Le Reflet Médicis |
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18h |
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Un brave garçon ** |
Faubourg * |
Anouchka * |
Au bord de la mer bleue** |
20h |
CINE CONCERT |
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20h30 |
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Le Lutteur et le clown |
L'Exploit d'un éclaireur * |
CINE CONCERT |
La Jeune Fille au carton à chapeau * |
22h |
CINE CONCERT |
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* : séances présentées par Françoise Navailh, Historienne du Cinéma russe et soviétique.
** : séances présentées par Valérie Pozner, CNRS, Association Française de Recherche en Histoire du Cinéma.
Tous les films non muets sont en VO ST Français.
Programme au 17 mars 2016. Programme sujet à modifications sans préavis, revenez régulièrement.
Billets en vente aux caisses ou en ligne
Né en 1902, à Moscou, Boris Barnet, après des études aux Beaux-Arts, s’engage à 17 ans dans l’Armée rouge. Démobilisé en 1921, il entre dans une école militaire qu’il termine en 1923 tout en pratiquant assidument la boxe en professionnel. Il rejoint les "excentriques", un groupe dirigé par le cinéaste Lev Koulechov. Remarqué pour ses qualités athlétiques, il joue le cow-boy dans le film manifeste "Les aventures extraordinaires de Mister West au pays des Bolcheviks" (1924). En 1926, il entre aux studios Mejrabpom où il tourne 5 longs métrages muets (dont "La Jeune Fille au carton à chapeau"et "La Maison de la rue Troubnaïa"), 4 courts métrages muets et 2 longs métrages parlants. A la fermeture de Mejrabpom, Barnet part travailler à à Moscou, à Erevan, Kiev, Sverdlov… Il tournera 13 longs métrages, 2 courts métrages et 1 documentaire, dont quelques chefs-d’œuvre : "Le vieux jockey" (1940), "L’exploit d’un éclaireur" (1947), "Alenka" (1961), "La petite gare" (1963).
Boris Barnet se suicide en janvier 1965.
Pour plus de détails sur la vie et la filmographie de Boris Barnet, consulter le site kinoglaz.fr